Est-il encore vraiment nécessaire de vous dire que je suis une adepte inconditionnelle du portage ?

J’ai envie de dire oui, car c’est un sujet dont je ne me lasse pas. Et puis si ça se trouve, c’est la première fois que vous passez par ici et vous ne me connaissez pas encore.

Donc voilà, depuis la naissance de Ouistiti, je suis une Maman porteuse. Je m’y suis intéressée pendant ma grossesse, pour un côté purement pratique : prendre les transports à Paris, à part sur quelques rares lignes de métro, c’est franchement la mission.

Mais très vite, c’est devenu un mode de vie. Oui, Oui, vous avez bien lu : pas un mode de balade, mais vraiment un mode de vie car je ne porte pas qu’à l’extérieur.

À cause de son reflux, Ouistiti ne s’endormait qu’à la verticale. Et toujours à cause de cette saloperie de RGO, c’était un Bébé qui avait besoin de beaucoup de contact pour être rassuré.

J’étais donc une Maman qui avait tout le temps son Bébé dans les bras. Le portage s’est donc imposé à moi tout naturellement.

Je vous en parle régulièrement, mais c’est quelque chose de très important. Il existe deux style de portage : le physiologique et le non physiologique.

Comme son nom l’indique, le portage physiologique respecte la physiologie du Bébé : la colonne est soulagée par une installation en boule bien arrondie. Les genoux forment un M, et sont toujours au dessus des fesses. Le nez est dégagé et le Bébé est à hauteur de bisous.

Les premiers mois, je porte en écharpe mais quand Bébé commence à peser son petit poids, je la troque pour un porte bébé, surtout pour les longues balades (Merci mon dos en carton !).

J’ai porté Ouistiti avec des portes bébés de plusieurs marques différentes. Je pense être un peu rodée sur le sujet.

Rodée ne veut pas dire tout connaître. La preuve, en 3 ans de portage, je ne connaissais Ling Ling d’Amour que de nom !

Il y a plusieurs mois maintenant, Ling Ling d’Amour m’a proposé de tester leur célèbre Porte Bébé P4, et j’ai accueilli cette proposition comme la dernière chance de pouvoir savourer le portage avec Ouistitwo.

Si vous me suivez sur Instagram, vous vous rappelez peut-être de cette période où il se rapprochait du poids maxi pour que je puisse utiliser mon Tshirt de portage et que j’essayais tant bien que mal de passer au portage en écharpe.

À chaque fois que j’essayais de l’installer dans mon sling (que Ling Ling d’Amour m’avait envoyé avant sa naissance) ou dans mon écharpe classique, je faisais face à un refus catégorique de mon bébé. Il se cambrait, bougeait ses jambes dans tous les sens et me repoussait avec ses bras.

Cette situation, complètement inconnue avec Ouistiti qui me pressait plutôt pour l’installer contre moi, m’a complètement déstabilisée.

J’ai donc utilisé jusqu’au bout du bout mon Tshirt de portage, en l’installant en position grenouille. Parce que là aussi quand j’ai voulu essayer de passer ses pieds dans chaque pan, c’était l’enfer.

Le portage est bien sûr quelque chose de pratique mais c’est avant tout, pour moi, un moment de tendresse et de réconfort. C’était donc complètement exclu que je le force à accepter quelque chose qu’il ne voulait pas.

Cette réaction m’a mis la puce à l’oreille : c’est ce que m’avait amené à demander au pédiatre si c’était normal de ne pas avoir passé d’échographie des hanches à la naissance, comme je l’avais fait pour son frère.

La suite, vous la connaissez : dysplasie, port d’un harnais de pavlick… Si mon Bébé refusait le portage, c’est parce que sa hanche gauche résistait et lui faisait mal…

Il y a eu un moment où j’ai cru que j’allais devoir abandonner le portage. Croyez le ou non, ça me mettait dans un désarroi total.

Lorsque j’ai reçu mon P4, j’étais fébrile : je tente, je tente pas ? Il avait refusé toutes mes écharpes et tous mes portes bébés avec autant d’énergie que de larmes.

C’était clairement mon dernier coup d’essai, et j’étais partagée entre l’euphorie d’essayer cette petite merveille dont toutes mes copines porteuses ne disaient que du bien, et la crainte de voir mon bébé le refuser comme tous les autres.

Après lui avoir fait prendre son petit bain et fait faire son petit rodage pour l’assouplir, il était temps de passer aux choses sérieuses.

Le plus important était bien évidement la réaction de Ouistiti, mais l’étape des réglages n’était bien sûr pas à négliger. De ce côté là, aucune prise de tête, l’installation est tout ce qu’il y a de plus simple.

Le P4 classique (il existe une version babysize et une version préschool) s’utilise dès les 6kgs de Bébé (environ 4 mois) jusque ses 18kgs (environ 3 ans. Mais vu ma crevette qui vient tout juste de franchir les 8kgs à 10 mois, si ça se trouve, je vais pouvoir aller jusqu’à ses 4 ans ! D’ailleurs, je porte encore Ouistiti avec de temps en temps puisqu’il pèse 17,5kgs du haut de ses 3 ans et 10 mois!).

Grâce à son tablier réglable en largeur, il n’est pas nécessaire d’attendre que Bébé attrape ses pieds avec ses mains : le bas du tablier est fixé sur la ceinture ventrale grâce à des passants qui se règlent en fonction de l’écartement des hanches du petit porté. A 4 mois, il suffit de régler la largeur au plus petit, en serrant au maximum les passants vers le centre de la ceinture. Il suffit ensuite de bien vérifier que chaque extrémité du tablier arrive bien au niveau des genoux de Bébé.

Lorsque Bébé grandit et que l’écartement horizontal entre ses genoux augmente, il suffit de desserrer les passants sur la ceinture pour que les extrémités du tablier soient toujours sous ses deux genoux.

Ling Ling d’Amour est en recherche constante d’amélioration. Le P4 que j’utilise est une version 2.0 du P4 d’origine : le tablier est ainsi rembourré au niveau des genoux pour assurer un meilleur confort au petit porté.

Le tablier suit également la croissance de Bébé à la verticale. Comme au niveau de la ceinture, il se règle en hauteur de façon à soutenir le plus sécuritairement et le plus confortablement son dos.

Des petits cordons permettent de réduire ou agrandir le tablier. Un Bébé de 4 mois ne flottera pas dans un excès de tissu et un bambin de 2 ans ne dépassera pas de partout, faute d’un tablier trop court pour lui.

Le porteur n’est pas en reste question confort.

Le P4 est un porte bébé préformé : il s’attache à la taille grâce à une boucle sécurisée 3 points. La ceinture est rembourrée. J’ai la taille assez fine et si je suis en contact direct avec un tissu sec, ça me fait facilement mal. La mousse contenue dans la ceinture me donne l’impression d’être protégée par un petit coussin ni trop fin sans quoi la ceinture pourrait me pincer, ni trop épais ce qui gênerait mes mouvements.

Un préformé permet une installation simple et rapide, car aucun noeud n’est nécessaire. Il vous suffit d’enfiler les bretelles sur les épaules, comme pour un sac à dos. Comme la ceinture centrale, elles sont rembourrées et se règlent en tirant sur la sangle en bas de chaque bretelle pour avoir un réglage au plus précis selon la morphologie du porteur.

J’ai donc fait tout mes petits réglages avec soin, aussi bien au niveau du tablier en fonction de Ouistitwo que de la ceinture et des bretelles en fonction de ma carrure.

J’ai pris mon Bébé, et j’ai prié intérieurement les dieux du portage pour qu’il ne réagisse pas comme lors de mes autres tentatives. J’y suis allée encore plus en douceur qu’à mon habitude, en lui chantant une chanson et en me mettant devant le miroir de mon armoire pour qu’il me voit et ne soit pas perturbé de voir du tissu l’envelopper.

Je l’ai installé contre moi, j’ai remonté le tablier sur son dos, passé ma main sous ses fesses, mis la première bretelle sur mon épaule, puis la deuxième, attaché la sangle de sécurité reliant les bretelles dans mon dos, fignolé les réglages en hauteur du tablier, le tout en fredonnant et en me balançant de gauche à droite pour le bercer.

Et lui, pendant ce temps là ? Rien ! Aucun gémissement, aucun geste pour me repousser, aucun mouvement de jambe. Il a juste posé sa tête contre ma poitrine, et il me regardait par l’intermédiaire du miroir.

Au fur et à mesure où je le sentais se lover contre moi et que je voyais son dos s’arrondir dans le tablier, signe qu’il s’abandonnait parce qu’il se sentait en confiance, je me suis mise à avoir un sourire banane jusqu’aux oreilles, très rapidement suivi par des larmes qui me sont montées aux yeux.

Comme je vous l’ai dit, je vivais mal ce refus du portage. J’avais un doute sur une raison physique, mais la confirmation est venue plus tard. Et il y a eu un moment où je n’ai pas pu m’empêcher de penser que mon Bébé ne voulait plus être contre moi.

Et là, tout d’un coup, j’avais une petite Boule de Bébé serrée tout contre moi. Rien que de repenser à cette première fois me sert la gorge.

Après cette première fois, j’ai fait quelques ajustements, notamment au niveau de l’appui-tête qui est modulable.

J’ai préféré le garder plié au début, car sinon Ouistitwo se perdait dans le tablier. Maintenant qu’il est plus grand, je le déplie pour lui maintenir la tête lorsqu’il s’endort. Éveillé, c’est en fonction de ses réactions : je le plie si il est en quête d’observation car, sinon, il cherche à s’en extraire pour voir ce qui l’entoure.

Si il est d’une humeur plus câline, je laisse l’appui-tête déplié (surtout avec les fraîcheurs automnales actuelles car ça lui protège l’oreille du vent !).

Le tablier, en tissu d’écharpe (en coton certifié d’origine biologique. Label GOTS) est très souple (tissage sergé-croisé), et suit au plus près la morphologie de Bébé. Dans sa philosophie du respect le plus total du porté et du porteur, Ling Ling d’Amour utilise des teintures sans substance toxique.

Pour les balades au soleil ou sous la pluie, une capuche se cache dans l’appuie tête et se règle en profondeur grâce à un scratch : petite ou grosse tête, elles sont toutes parfaitement à l’abri ! Les cordons de la capuche s’attachent sur les bretelles grâce à des petits passants. C’est le seul petit truc que je reproche au P4, car c’est moins rapide à installer qu’un bouton pression. Mais pour le coup, je suis tatillon car ils tiennent très bien malgré tout !

Depuis notre premier câlin porté, j’utilise mon P4 à toutes les sauces.

• En balade,

• pour calmer les poussées dentaires qui font bobo,

• pour contrer une grève de sieste,

• dans le métro où on observe, autant qu’on câline

• pour aller chercher son grand frère à l’école,

• et même pour faire une sortie shopping entre copines (donc plusieurs heures !).

Ouistitwo y fait autant de siestes qu’il observe le monde qui l’entoure. Pendant que moi, je lui parle, je le bisouille en lui caressant les cheveux.

Peu importe la durée de nos câlins, je n’ai jamais mal au dos, ni à la hanche (gros points faibles de ma vieille carcasse !) et ce que je n’ai jamais pu faire avec son frère dans un autre Porte Bébé, je peux m’assoir, il ne se réveille pas !

J’ai vraiment cru que j’allais devoir abandonner le portage avec mon cadet et le miracle dont j’entendais tant parler à opérer : ce P4 est magique et, avec ma crevette de 8kgs, on n’est qu’au début de beaux moments portés.

Le P4 est disponible en version classique (6/18kgs), babysize (3,5/15kgs) et préschool (9/27kgs).

Et gros scoop ! Alors que jusque là, les coloris étaient unis, Ling Ling d’Amour est en train de dévoiler la nouvelle collection Jacquard sur ses réseaux sociaux.

Autant vous dire que mon P4 prune va bientôt avoir un petit frère !