Vendredi après-midi, à 16h20, je suis allée chercher Ouistiti à l’école pour la dernière fois de l’année scolaire.
Sa première année scolaire : 10 mois pendant lesquels il a découvert un nouvel univers, de nouvelles personnes (adultes et enfants), un nouveau rythme.
Cette année n’a pas été simple. De septembre aux vacances de la Toussaint, la séparation, le matin, était plus que compliquée. J’appréhendais la reprise en novembre, mais tout s’est bien passé.
La rentrée après Noël a, à nouveau, été rude : Ouistiti voulait rester à la maison avec son petit frère.
Jusqu’à la fin de l’année, il y a eu des arrivées en classe faciles et d’autres moins. Globalement, les larmes devenaient rares, mais me voir partir était très difficile pour lui. Il y a quand même eu des périodes où il me disait au revoir de la main, avec de grands sourires.
Ouistiti est hypersensible et il gère mal tout ce qui a attrait à une séparation (et pas qu’avec moi).
Plusieurs difficultés nous ont amené à voir la psychologue de l’école, qui nous a aiguillés vers un psychologue de ville. Nous avons eu plusieurs rendez-vous, et je pense que les séances continueront tout au long de l’année prochaine. Le contact a été bon, tout de suite, et la bienveillance de son approche nous a mis en confiance.
Les choses ne vont pas se faire en un coup de baguette magique, mais c’est rassurant de savoir que nous allons désormais être accompagnés. Et ça m’enlève un énorme poids, car je me pose déjà plein de questions dans la façon dont nous allons devoir appréhender les changements de l’année prochaine.
La première année à l’école maternelle sert essentiellement à l’apprentissage de l’autonomie, et de la vie au contact des autres. De ce côté là, Ouistiti a mené sa barque avec aisance. Quand je pense qu’il y a un an, il portait encore des couches et quand je vois tout ce qu’il a accompli depuis septembre, je suis remplie d’une immense fierté.
Son langage est hyper fourni, et sa façon de s’exprimer nous épate chaque jour. Il parle parfaitement, en nuançant en fonction de ce qu’il veut nous dire et tout le monde le comprend parfaitement.
Très rapidement, il s’est fait plusieurs copains. Il a même une petite bande très soudée, et j’espère qu’il en retrouvera au moins certains dans sa classe l’année prochaine.
Vendredi matin, en le déposant en classe, j’ai tenu à remercier son institutrice. Malgré les chagrins du matin parce qu’il ne voulait pas que je le laisse en classe, j’ai vu mon petit garçon s’attacher très vite à elle (tout comme à son Atsem).
L’école est un monde bien à part. Et, même si Ouistiti est allé à la garderie pendant 1 an 1/2, le rythme scolaire est complètement différent des après-midis qu’il passait à jouer dans un petit cocon, qui réunissait une petite dizaine d’enfants pour deux encadrants.
Ouistiti a sa façon bien à lui d’appréhender le travail. Cela peut être pris, au départ, pour un refus catégorique de se mettre à la tâche. Mais c’est en réalité une période d’observation pour adapter ensuite son travail, par rapport à ce qui aura été fait par les autres : la plupart du temps, ils avaient le choix entre deux travaux. Ouistiti choisissait systématiquement celui qui avait été fait en minorité, pour que les œuvres réalisées ne soient pas trop seules.
Son institutrice l’a vite compris, et elle ne l’a jamais contraint. Elle a toujours été dans la proposition, et elle attendait que Ouistiti accepte de se mettre au travail.
Lorsque j’ai récupéré ses dessins, j’ai vite vu qu’il en avait moins que les autres. Il y a tout de même eu toute une période où il s’est complètement bloqué. Mais à force de patience et de mise en confiance, son institutrice a réussi à lui redonner envie.
Il y a peut être moins de travaux réalisés, mais il en ressort à chaque fois une très grande application. Il y en a même un qu’il a fait en une journée, alors que les autres l’avaient fait sur plusieurs jours.
Je suis fière de cette application, et je suis très reconnaissante envers son institutrice de l’avoir guidé et soutenu alors que ses réactions pouvaient être particulières.
En lui disant au revoir vendredi, j’ai dû retenir mes larmes car une page se tourne et nous ne savons pas ce que la prochaine nous réserve.
Car, même si ça n’a pas toujours été facile, j’estime qu’il a passé une bonne année. Je me rassure en me disant que, malgré l’inconnue, l’année à venir se passera dans les mêmes conditions et que nous apprendrons à l’apprivoiser.
Lorsque je l’ai remerciée d’avoir accompagné mon petit garçon dans cette étape si importante pour lui, elle m’a dit qu’elle avait également passé une très bonne année à ses côtés et que, si elle pouvait la recommencer, elle la reproduirait à l’exacte identique.
Les larmes ont vraiment été dures à retenir à ce moment là. Dans la rue, par contre…
A 16h30, Ouistiti a franchi une dernière fois la porte de l’école en tant que Petit. L’année prochaine, il sera un Moyen.
Je n’ai pas encore regardé mes photos pour faire le comparatif que beaucoup ont fait sur Instagram, entre le premier et le dernier jour d’école. Mais je sens que je vais me prendre une grande claque !
Mon petit écolier est désormais en vacances. Je suis soulagée de pouvoir passer en mode « à la cool« sans réveil imposé, ni rythme speed.
La semaine des 4 jours 1/2 d’école et les virus qui l’ont bien embêté récemment, ont laissé des traces. Mon petit garçon est ultra fatigué. Rien que pour cette raison, j’accueille ces vacances les bras grands ouverts.
Je mentirai si je vous disais que je n’ai pas quelques inquiétudes à l’idée de devoir occuper ma petite boule d’énergie, pendant deux mois. Mais tout roulera comme sur des roulettes, quand nous aurons rejoint notre belle Charente Maritime.
J’ai encore du mal à réaliser que l’école est finie. Il s’est passé tant de choses cette année. Une nouvelle étape franchie qui fait grandir mon petit encore un peu plus.
L’année dernière, c’était la garderie que je considérais comme un cocon par rapport à l’école. Là, c’est la petite section que je trouve rassurante par rapport à la moyenne section. Mon fils n’est pas hypersensible pour rien. Moi aussi, l’inconnu me travaille.
Mais ce n’est que le début et quand je vois son investissement au travail, je n’ai pas d’inquiétude. Pour le reste, on y travaille !
Mon bébé grandit, et ça me rend nostalgique.
Mais mon grand s’épanouit, et ça me remplit de fierté !
Il est beau ce texte !
N°1 vient de terminer sa moyenne section, et cette année a été encore différente de la petite section. L’an dernier il a vraiment pris ses repères, l’instit ne savait pas toujours s’il écoutait, mais je la rassurais en lui disant que si vu qu’il me racontait des trucs le soir, et il ne lui parlait quasiment pas. Côté dessins, il en faisait peu. Et à la fin de l’année, il commençait à bien lui parler et à faire plein de dessins.
Cette année, il est retourné à l’école, super à l’aise, a énormément discuté avec l’instit et l’atsem, et j’ai été impressionné par les progrès qu’il a fait en dessins. Et à chaque fin d’année, j’ai remercié les instits, car il n’a jamais voulu ne pas aller à l’école (sauf par fatigue), et c’est que d’après moi, elles ont réussi leur job.
Bon courage pour ces vacances 🙂
J’espère que les arrivées à l’école seront moins difficiles l’année prochaine. On leur en demande tellement alors qu’il faudrait s’adapter à leurs personnalités (dans un Monde idéal…)
Coucou,
Très beau texte !
Mon fils vient de terminer sa GS de maternelle. Une année qui s’est bien mieux passée que la précédente, grâce au changement de directrice, qui est nettement mieux.
Par contre, j’appréhende tellement le CP, mon fils est certes, très grand, mais encore tout petit dans sa tête, il est encore immature, du coup, cela engendre parfois des moqueries, malheureusement. Il est également suivi en orthophonie pour un petit souci de langage, mais rien de grave.
J’ai tellement peur qu’il ne s’en sorte pas en CP !
Belle journée,
Laura – Bambins, Beauté et Futilité
Je te comprends tellement. C’est fou que ce lieu où on passe tant de temps puisse susciter autant d’inquiétudes 🙁
Mon angoisse de la rentrée ! Que la séparation soit difficile avec moi surtout qu’il y le plan vigipirate et qu’on ne peut pas l’accompagner dans sa classe …
L’adaptation aux nouveaux copains … mais c’est vrai que c’est aussi source d’excitation et d’impatience !
Merci pour ce partage d’expérience !
Heureusement, nous, il y avait un contrôle a l’entrée et on pouvait les accompagner en classe. Sans ça, ça aurait été encore plus compliqué
Petit ruisseau deviendra grand mais avec pleins d’énergies positif et d’accompagnement il réussira à accepter toutes ces petites étapes.
Laissons le temps à nos petits loups <3 <3 Je me souviens hier de l'entrée de mon Mister G entrant en Petite section avec son petit cartable Winnie, peu confiant en lui. Des pleurs on en a eu énormément, des réveils compliqué on a arrêté de les compter et nous avons mis une nouvelle organisation et tout est rentré dans l'ordre pour tout le monde.
Des fois il ne suffit de pas grand chose pour que tout aille mieux. <3 Petit ouistiti va grandir et les petits loups n'ont pas toujours envie de colorier ou dessiner je te rassure le mien n'etait pas du tout dessin avant 🙂
Laissons le temps au temps <3 <3 avec plein d'amour et d'attention tout ira au mieux 🙂
Je suis complètement d’accord ! On leur demande beaucoup et vite
C’est vrai qu’ils grandissent trop vite !
Mais au final, c’est nous qui sommes « traumatisées » plus qu’eux lol
Bonne soirée
Pour lui, c’est vraiment une épreuve même si, grâce aux câlins de son Atsem, ça allait mieux après
L’année est passée tellement vite !
Ma fille termine la crèche dans quelques jours, et j’avoue appréhender la rentrée en maternelle. Un vrai saut dans le monde des enfants !
Belles vacances à ton ouistiti, en espérant qu’il passera une belle année chez les moyens 😉
Elsa