Mon titre, plutôt biscornu, vous donne un aperçu de l’état d’esprit que j’ai en écrivant ce billet.
Il risque d’être franchement brouillon, et j’espère ne pas vous perdre pas en route.
Mon blog est un petit cocon. J’y partage plein de choses avec vous : mes découvertes, mes coups de cœur, mes petits bonheurs, mais aussi mes états d’âme quand quelque chose me travaille.
Je vous ai confié à plusieurs reprises mes préoccupations sur Ouistiti qui va bientôt devenir grand frère et sur ma relation avec mon bidon, différente de ma première grossesse.
À chaque fois, vous m’aviez part de vos expériences et vos gentils commentaires m’avaient permis de faire le « tri » dans mes idées un peu embrumées. C’est une des principales choses qui me font aimer partager mes humeurs ici.
Les vacances de la Toussaint m’avaient permis de faire un break, et de reprendre confiance en moi. Mais avec une troisième bronchite depuis la mi-septembre dont je commence à peine à me débarrasser et toute la fatigue qui en découle, sans parler de la fatigue « classique » d’une fin de grossesse, je me sens envahie par les doutes depuis quelques temps. A côté de ça, il y a Ouistiti qui a à nouveau du mal à aller à l’école le matin.
Vous mélangez tout ça et patatra, ça vous donne un cerveau qui tourne à 1000 à l’heure. Et pas dans le bon sens…
Je m’inquiète sur la façon dont Ouistiti va appréhender les changements que vont provoquer la naissance de son petit frère.
Mais depuis quelques temps, je me demande aussi comment, moi-même, je vais réussir à gérer tous ces chamboulements que nous allons bientôt vivre.
Attention, je ne mets aucune négativité sur l’arrivée de mon bébé, bien au contraire.
Bizarrement, si je me prends la tête sur plein de chose, je ne m’inquiète pas sur l’arrivée du bébé en elle-même : je me dis que j’ai l’expérience des soins, de l’allaitement et que si il y a des manifestations de coliques et/ou de RGO, je saurai réagir vite.
Par contre, l’arrivée de cette petite personne me fait douter sur ma capacité à adapter notre organisation, qui mine de rien est plutôt bien rodée.
Par exemple, pour le matin : ça ne fait que deux mois que Ouistiti va à l’école, mais en quelques jours nous avions trouvé nos marques. Et ça marche comme sur des roulettes !
Malgré tout, depuis quelques jours, Ouistiti pleure à nouveau quand je le laisse dans sa classe. Du coup, je me demande comment je vais faire pour conserver le rituel du matin qui permet à Ouistiti de bien se lever et de bien se préparer alors que j’aurai aussi un nourrisson à réveiller (ou pas), à préparer (même si ça sera du rapide : changer la couche mais rester en pyjama et zou dans l’écharpe ! Sauf qu’avant, il y aura sûrement une tétée…). De même comment garder nos petites habitudes sur le chemin, tout en ayant son petit frère tout contre moi ?
Ou encore le soir : Ouistiti ne s’endort pas tout seul, mais c’était bien plus facile depuis que nous lui avons installé son grand lit : une ou deux histoires, un câlin et zou dodo !
Sauf que depuis la reprise après les vacances de la Toussaint, c’est redevenu compliqué : les jours d’école, il ne s’endort jamais avant 21h15 et ces derniers jours, c’est même plus près de 22h…
Du coup, je me demande comment vont se passer mes soirées quand Ouistiti aura besoin de câlins pour s’endormir, alors que son frère réclamera une tétée…
Ça peut paraître stupide de se torturer le cerveau pour des petites choses comme celles-ci.
Je ne suis pas seule. PapaDeOuistiti sera autant concerné que moi par cette nouvelle vie de multipares, et on sera deux à prendre nos nouvelles marques. Et puis, nous ne sommes pas le premier couple à passer d’une vie à trois à une vie à quatre (nous ne serons pas non plus les derniers) : si les autres réussissent à passer ce cap, pourquoi pas nous ?
Mais tout ceci reflète bien mon état d’esprit… Et je vous avoue que si, pendant ma première grossesse, je n’avais aucune appréhension vis à vis du baby blues, là, j’ai un peu peur de la chute d’hormones et de ses effets sur mon moral.
Je suis bien plus fatiguée que lors de ma première grossesse, et je vois déjà que mon moral en subit les effets.
Du coup, cette fragilité, déjà présente, me fait craindre un gros coup de Calgon, les premières semaines suivant la naissance. Baby blues, dépression, burn out : je ne sais pas trop ce qui pourrait s’installer, mais j’y pense et ça me fait peur.
Si mon cerveau turbine plus vite que la musique me faisant passer quelques mauvais moments quand je suis toute seule ou quand je fais une insomnie, je suis le genre de personne qui a besoin d’évacuer quand quelque chose la travaille.
Du coup, au bout d’un moment, je finis toujours par en parler : à mon chéri (qui est beaucoup plus positif que moi et me dit qu’on y arrivera, même si on risque de passer par des moments galères), à quelques amies, et à ma sage femme que je vois toutes les semaines pour ma préparation à la naissance.
J’ai voulu faire ma préparation à la naissance avec elle, car je me suis tout de suite sentie en confiance quand elle était venue à la maison après la naissance de Ouistiti. Nous avons la même vision de la maternité, et quoique je dise sur ma façon d’être Maman ou sur les questions que je peux me poser, je ne me sens jamais jugée.
A chaque fois que l’on se voit, elle me dit qu’elle me trouve très lucide et que mes questions sont tout à fait normales et saines. Mais Mardi dernier, elle a senti que mes préoccupations étaient un peu plus installées. Même si elle me sent prête, elle pense aussi à mon bien-être immédiat : celui qui commence à s’effeuiller à force de toutes ces interrogations sur l’après-naissance pour notre nouvelle famille.
Elle a eu vite fait de se rendre compte que parler me fasait du bien. Ca l’a donc amené à me conseiller de voir une psychologue spécialisée en périnatalité.
Une de mes amies m’avait déjà donné ce conseil que je comptais appliquer, mais il me manquait une personne que quelqu’un de confiance me recommanderait.
C’est donc chose faite, et j’ai pris rendez-vous !
En attendant, elle m’a conseillé le livre de Ginette Chavus « Je suis cohérent » que je me suis empressée de commander en rentrant chez moi.
Si j’ai besoin de parler quand quelqu’un chose m’occupe l’esprit, lire m’aide aussi beaucoup à faire le ménage dans mes idées embrouillées.
Quelques livres, que j’ai reçus il y a quelques temps, m’apportent déjà du soutien.
-
Maman Blues que j’avais accepté de recevoir plus pour vous en parler à titre informatif que pour mon besoin personnel, et finalement…
Écrit par Fabienne Sardas, psychologue-psychanalyste ayant exercé plus de dix ans dans ma maternité, cet ouvrage aborde toutes les difficultés psychologiques que peuvent rencontrer les futures mamans : apprivoiser une présence dans son corps, craindre de ne pas avoir l’instinct maternel, le rapport à sa propre mère, le baby blues et la dépression du post partum, les regrets d’un accouchement qui ne s’est pas passé comme on l’imaginait, la découverte de bébé et les suites de couches, l’allaitement, se révéler parent…
Chaque thème est abordé en laissant la parole à 5 mamans qui témoignent de leur propre expérience de la maternité. À partir de chaque témoignage, Fabienne Sardas nous livre ses conseils déculpabilisants.
Elle termine son livre en mettant en relief l’importance de ne pas rester seule avec ses doutes et de se faire aider.
Je me suis donc replongée dans le chapitre qui traite du baby blues et de la dépression post-partum.
-
Avant je n’étais que moi
Vous connaissez sûrement Florence Servan Schreiber, la créatrice des 3 kiffs par jour : cette petite astuce de vie qui consiste à faire le point sur sa journée, en retenant 3 choses qui l’ont rendue jolie. Une façon de balayer le négatif pour être heureux au quotidien.
Cette jolie philosophie de vie se retrouve dans ce petit livre, dans lequel l’auteure fait un pied de nez à l’image de la Maman parfaite, en se basant sur sa propre expérience.
Agrémenté de conseils pratiques de spécialistes, Florence Servan Schreiber s’adresse à nous comme le ferait une amie. Le ton est rassurant et bienveillant : à chaque page lue, on sent une souffle de légèreté déculpabilisante s’installer, exactement comme lorsque l’on passe un moment de papotage avec une amie ou une sœur.
Florence Servan Schreiber organise des masterclasses autour de son concept des kiffs, et plus largement du bonheur. J’espère pouvoir assister à l’une de ses prochaines conférences et, qui sait, la rencontrer ensuite.
-
Écoutez moi grandir
Qui de mieux placé pour déculpabiliser une future Maman que son bébé ?
C’est le point de vue choisi par Sophie Marinopoulos qui donne la parole à Elisabeth, alors qu’elle est dans le ventre de sa Maman. Ce petit être nous dévoile ses pensées depuis sa conception jusqu’à son premier anniversaire.
Elisabeth déculpabilise ainsi sa maman qui connait le baby blues, quelques jours après sa naissance. Elle lui dit qu’elle ne lui en veux pas de ressentir des doutes depuis son arrivée.
Là encore, tout est abordé avec douceur et bienveillance : je sens une chaleur réconfortante quand je parcours ces pages, car j’imagine que c’est BébéFrère qui me parle et me rassure sur les craintes que je peux ressentir en ce moment.
De mes échanges avec ma sage-femme à ces lectures, il ressort de manière évidente qu’il ne faut pas rester seule avec ses doutes et ses inquiétudes. C’est ce que je fais lorsque je me confie à mes proches et à mes amies, et c’est ce que je vais faire de manière encore plus concrète en allant voir une psychologue.
Je suis convaincue que c’est une bonne idée, et je suis plus que confiante sur le positif qu’il ressortira de ce (ou ces) rendez-vous.
Vous avez connu des périodes de doutes pendant votre grossesse ? Vous avez vu quelqu’un pour en parler ?
Cela vous a aidé ?
Évidemment je vais te dire quelque chose que tu as déjà certainement entendu…..les doutes Et Le questionnement… bref la remise en question est déjà Le début du chemin !
Le bon chemin ? Il n’y en a pas un mais plusieurs différents selon les familles, les organisations, et schémas familiaux…
Le bon ce sera le tien, Le votre à trois…..
Ton ouistiti doit sentir aussi que l’arrivée de ce nouveau petit être est proche. D’où certainement son appréhension de savoir s’il te retrouvera après l’école ?! Ma num1 a eu sa période comme ça… lire certains livres pour enfants l’a aidé à comprendre que c’était une question de jours et que sa famille serait là pour elle…
Pour le reste… rien ne prépare tellement au nouveau quotidien qui fera sa place. D’après mon expérience je te dirai qu’il faut s’y préparer sans trop s’y préparer C’est à dire envisager les choses TOUT en gardant â l’esprit que la flexibilité sera votée garde fou… car parfois rien ne se passe comme prévu Et selon les horaires prévus ! C’est normal ! C’est la vie ! Il ne faut alors garder à l’esprit que ce que dit ton mari : »vous allez y arriver! » Il faudra peut être Et certainement de l’adaptation, du temps… mais L amour, Le soutien Et le dialogue sont les clefs !
Plein de bisous 🙂
Ps: j’ai écrit un roman…. ceci étant dit je te dirai que la troisième grossesse après 6 ans d’écart avec la dernière soulève toujours des questions hein !
Non mais le pire c’est que je me dis que c’est normal de se poser des questions.
Je n’ai pas psychotté et j’ai laissé les choses se faire naturellement pour l’arrivée de Ouistiti, alors que c’était un sacré chamboulement de nos vies.
Habituellement, c’est comme ça que je suis mais là je me laisse envahir : pourquoi ? Mystère ! (La fatigue ? Les hormones ? Les deux ?)
On m’a conseillé des livres que je vais acheté pour rassurer Ouistiti (et Moi ^^) sur l’arrivée de son petit frère.
Normalement il pointera le bout de son nez pendant les vacances, et je dois dire que ça m’apaise sur le rythme plus à la cool qu’on pourra prendre pour commencer. Enfin ça, c’est si ça se passe comme prévu mais là encore on ne peut pas prévoir :p
En tout cas, merci, il m’a fait du bien ton « roman » <3 (et dans quelques mois, 'c'est moi qui te dirai de ne pas t'inquiéter, que ces 6 ans d'écart, tu les gérera sans souci ^^)
Bisous <3
Bonjour,
Agrandir la famille c’est tout un chambardement, c’est normal de se poser 10000 questions , mais ne t’inquiètes pas, les choses se feront naturellement, même si un temps d’adaptation sera sans doute nécessaire pour établir de nouvelles routines 🙂
Quand j’ai eu mon petit deuxième, j’avais la bête inquiétude (on ne rit pas !) « est-ce que je vais l’aimer autant que son frère » alors la réponse a été oui , une évidence dès qu’on l’a posé sur moi
Ce n’est pas une bête inquiétude ! J’ai aussi la même… J’ai peur de négliger Ouistiti mais j’ai aussi peur de ne pas avoir assez d’amour pour son petit frère…
C’est vraiment pas simple d’être Maman :p
Je pense que c’est bien légitime toutes ces questions et tous ces « doutes ».
A mon avis on passe toutes par-là. Moi la 1ere. Car enceinte de Warrior, déjà ma Titie me faisait comprendre qu’elle n’était pas ravie.
J’ai accouché à l’entrée en maternelle. ET finalement ça s’est fait comme ca devait se faire. On trouve des astuces, les mots qu’il faut.
A la maison, il faut arriver à se couper en 2 et surtout ne pas culpabiliser de ne plus passer autant de temps qu’avant avec son ainé. C’est pas évident mais tu verras qu’avec le temps tu y arriveras très bien.
Le portage est THE solution (en écharpe ou porte bébé). Ca te permet d’avoir ton bébé avec toi et finalement de faire aussi autre chose avec le grand.
Bref ne t’inquiète pas nous sommes toutes dans le même bateau, et personne n’a jamais coulé. Tu sera juste épuisée 😉
Le portage était déjà mon meilleur ami quand Ouistiti était bébé. Mon echarpe attend bien sagement dans mon armoire 😉
Merci pour ton gentil message <3 (tu m'enverras des photos du soleil marseillais quand je tomberai de fatigue ?)
Je suis en plein dedans, dans ces doutes qui font tourner le cerveau à 1000km/h. J’ai surtout peur de me sentir privée de liberté et de moments pour souffler…
J’y ai peu pensé jusque là mais c’est vrai que mes journées vont etre radicalement différentes que celles que j’ai depuis que Ouistiti va à l’école…
Au départ, il va vraiment falloir qu’on applique, toutes les deux, le « dors quand bébé dort ! »
Tu sais, j’ai douté pendant toute ma grossesse pour TinyFairy. Et puis elle était là et c’était l’évidence. L’organisation est loin d’être rodée. C’est le bordel. Mais finalement j’aime bien ce côté folklo. Et puis à partir du 2e, les bébés s’adaptent davantage (je me souviens de bib partagés en 2 parce qu’on accompagnait la grande à une activité par exemple, chose que je n’aurais jamais fait avec la 1ere).
Pour les couchers je ne peux que te recommander Aude Becquart. Je crois que tu l’avais appelé avant mais à l’époque du rgo. Chez nous elle a fait des miracles. D’ailleurs il faut qu’on s’y remette pour TinyFairy. Parce qu’en vrai on le sait au fond. Les couchers à rallonge c’est de l’arnaconain. Ils sont capables de s’endormir sans nous. Il faut juste réussir à casser le cercle vicieux… (Encore une fois je ne prétends pas faire mieux, je suis en plein dedans mais je sais bien que c invivable sur le long terme et qu’elle est tout à fait capable de s’endormir seule).
Je sais que cette évidence arrivera aussi, tout comme le folklo et que je me laisserai guider par la logique des choses.
Je ne sais pas si c’est d’avoir mis des mots sur tout ça mais je me sens un peu plus légère depuis quelques jours !
[…] mes doutes à l’approche de la naissance de BébéFrère (merci pour tous vos gentils messages réconfortants […]
Coucou! En plein dedans depuis bientôt trois mois, ben en fait on survit, parfois avec de jolis cernes et un peu plus de cheveux blancs mais bon c’est comme tout, on s’y fait!
J’ai trouvé que l’arrivée de Perruchon nous a moins bousculés dans la mesure où nous avons déjà une organisation avec une petite.
Je m’embête moins avec des détails pratiques, je me un pose moins de questions.
Il y a des moments difficiles où je ne peux pas me couper en deux et je vis toujours mal le fait de devoir en privilégier un à l’instar de l’autre, notamment les soirs quand je suis solo… C’était vraiment difficiles notamment pendant la période des pleurs du soir. Et Perruchonne a du composer avec des couchers plutôt funky… Bon maintenant que les choses se posent un peu, s’il y a bien un moment que je ne sacrifie plus c’est celui là, elle a droit à son moment quand bien même Perruchon pleure!
Vous trouverez votre équilibre! Et c’est super chouette de vivre à nouveau les jolis moments, l’émotion reste intacte et c’est toujours aussi incroyable de les voir grandir!
Bisous
Je pense aussi que je serai moins tatillonne avec les détails pratiques et il y a des petits rituels avec Ouistiti que je n’abandonnerai pas.
Bon par contre, je suis déjà bien gâtée niveau cernes, plus ça risque d’être Halloween toute l’année !
Merci pour ton gentil message <3